Le Passage de Jan van Eyck

Le Portrait des Arnolfini et quelques réflexions sur l'histoire de l'art passée et présente

Le Passage de Jan van Eyck
  • 208 pages
  • 50 Illustration(s)
  • Livre broché
  • 13.5 x 20 cm
  • 50 illustrations
  • Les mondes de l'art
  • N° dans la collection : 23
  • Parution :
  • CLIL : 3669
  • EAN13 : 9782252048559
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Présentation

Acquis par la National Gallery de Londres en 1842, le Portrait des Arnolfini de Jan van Eyck reste depuis cette date une énigme pour les historiens de l’art.
Le sujet du tableau a en effet suscité de nombreuses hypothèses : s’agit-il d’une scène de mariage, de fiançailles, ou de la simple représentation d’un couple de riches bourgeois ? L’homme est-il bien Giovanni Arnolfini, un marchand de Lucques très connu dans les Flandres au XVe siècle, comme semblent l’indiquer certaines archives ? Ou quelque autre membre de sa famille ? L’oeuvre ne serait-elle pas plutôt un portrait de l’artiste, qui se serait représenté avec son épouse Marguerite ? Et si la jeune femme n’était pas enceinte, en dépit de ce que suggère son ventre proéminent  ?Quant  la signature en latin du peintre, bien en vue au centre du tableau, quel sens donner à sa formulation, restée unique dans l’histoire de la peinture ?
Anne-Marie Lecoq fait dans cet ouvrage inédit une passionnante recension des interprétations qui se sont succédé au cours des décennies, suscitées par tous les détails du tableau et leur symbolique supposée, pour livrer enfin – au risque de surprendre – sa propre hypothèse sur les intentions de Jan van Eyck.

Biographies Contributeurs

Anne-Marie Lecoq

Anne-Marie Lecoq, ingénieur de recherche honoraire au Collège de France, a été la collaboratrice d’André Chastel et de Marc Fumaroli. Historienne des idées exprimées à travers des formes visibles, elle a travaillé plus particulièrement sur l’imaginaire constitué autour de deux figures singulières : le roi et l’artiste. Elle s’est intéressée également aux théories de l’art, de la Renaissance au xviiie siècle, et plus récemment à l’histoiren de l’historiographie de l’art. Outre de nombreux articles, elle a publié La Peinture dans la peinture (1983 et 1987), en collaboration avec Pierre Georgel, François Ier imaginaire. Symbolique et politique à l’aube de la Renaissance française (1987), La Leçon de peinture du duc de Bourgogne. Fénelon, Poussin et l’enfance perdue (2003), Le Bouclier d’Achille. Un tableau qui bouge (2010), L’Atelier de la grâce, en collaboration avec Alain Mérot (2025).

Consulter la table des matières

Introduction
Littérateurs et archivistes : les débuts
Les premières découvertes d’archives
Les autres documents
La « couverte à deux volets » et l’affaire Christina van der Wijck
Van Eyck témoin du mariage Arnolfini : une thèse détricotée
L’interprétation d’Erwin Panofsky
Doutes sur le mariage : des fiançailles ?
Doutes sur les personnes : d’autres Arnolfini ?
Un voeu de fidélité ?
Un accord de gestion par procuration ?
Un mariage de la main gauche ?
Van Eyck témoin des pratiques de la bourgeoisie patriarcale : une thèse idéologique
Folklore, sexualité et statut social
Le temps des gender studies
Van Eyck peint par lui-même : le retour d’une thèse insoutenable
L’offensive perdue de Louis Dimier
La bataille des portraits
La nouvelle vie des époux Van Eyck
Les Arnolfini : une invention des archivistes
Juin 1434 : un heureux événement
« Le décor de la naissance »
Portrait in utero et signature à double sens
Le fin mot de l’histoire
Jan van Eyck, heureux père et glorieux amant
Plaidoyer pour le bon sens
Le passage du maître
La visite à l’atelier
Michel-Ange à la Farnésine
La circulation des anecdotes sur les peintres antiques
Un peintre « quelque peu versé dans les lettres »
Les signatures de Jan Van Eyck. Marguerite van Eyck et Jan de Leeuw
Le peintre vainqueur du temps. « Léal Souvenir »
La gloire du peintre avant la mémoire du donateur. Le Retable de Gand
La revanche de l’artiste. La Vierge du chanoine Van der Paele
Fausse modestie
Un tour de force
La signature n’est pas sur le mur
Le peintre n’est pas dans le miroir
Le miroir est un emblème
La chambre est inhabitable
Le magasin des realia
Un seul portrait ?
Conclusion
Épilogue. Oh my God ! Van Eyck was here

Extrait