Les Écrits de jeunesse de Flaubert

Les Écrits de jeunesse de Flaubert
  • 134 pages
  • Livre broché
  • 12 x 18.5 cm
  • Parution :
  • CLIL : 4027
  • EAN13 : 9782707800763
  • Code distributeur : 19059
Livre expédié sous 24h ouvrées
Pour retrouver vos livres favoris

Présentation

Par sa Correspondance, notamment, la vie du jeune Flaubert est assez bien connue. Ses premiers écrits, composés de quinze à vingt ans environ, restent fort méconnus : quelques romans ou essais, et deux précieux récits autobiographiques (Mémoires d'un fou et Souvenirs, notes et pensées intimes).

Germaine-Marie Mason a parfaitement saisi, au-delà de leur valeur littéraire (déjà grande), l'importance de ces "écrits de jeunesse" pour la compréhension globale de l'œuvre. Certes, il faut (tâche incontournable) commencer par examiner les "sources formatrices" : lectures, écrits, rencontres, voyages, etc. Mais, du moins dans le "cas Flaubert", il faut surtout étudier de quelle manière l'auteur de Madame Bovary fit usage de ces sources, et en particulier de ses propres textes de jeunesse.
Pour Flaubert, le passé est le présent et le futur de l'œuvre. Avec sa mémoire quasi monstrueuse, Flaubert, note Germaine-Marie Mason, "n'a cessé d'exploiter ses écrits de jeunesse qui ont alimenté presque toute son œuvre." L'ami Maxime Du Camp confirme - au besoin : "Flaubert semble avoir eu toutes ses conceptions vers la vingtième année et avoir dépensé sa vie entière à leur donner du corps."
Cette étude, démonstration définitive de cette affirmation, insiste sur deux expériences déterminantes dans la vie créatrice de Flaubert : son amour d'adolescent pour Élisa Schlesinger, modèle, usé jusqu'à la corde, de tous les amours et de toutes les femmes des "grands romans" ; et le voyage en "Orient", effectué certes plus tard (1849-1852) mais qui a, pour ainsi dire, fossilisé l'ensemble des éléments potentiellement changeants de l'art flaubertien : le lyrisme dompté, la saisie du beau à travers le vrai, l'acharnement à éliminer tout parfum de subjectivité, l'importance des contrastes (naturels et psychologiques), enfin le regard désespéré sur la nature humaine, le seul qui puisse atteindre le fond des âmes. En 1850, au moment même où, suivant Germaine-Marie Mason, Flaubert a atteint sa maturité, on peut lire dans une lettre à Louise Colet : "J'ai beaucoup pratiqué l'humanité depuis dix-huit mois; voyager développe le mépris qu'on a pour elle."

Consulter la table des matières

Introduction

Première Partie : Origine de ses sources
Chapitre I : Le retour vers la jeunesse
Chapitre II : L'influence de son premier amour
Chapitre III : Ses problèmes d'invention

Deuxième Partie : L'usage de ses sources
Chapitre IV : L'exploitation artistique d'une source tragique
Chapitre V : Les enterrements
Chapitre VI : Les images

Conclusion

Index