Faire parler le destin

Faire parler le destin
  • 248 pages
  • Bibliographie
  • Livre broché
  • 15 x 23 cm
  • Parution :
  • CLIL : 3146
  • EAN13 : 9782252035177
  • Code distributeur : 27945
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Présentation

Entre L'Interprétation du rêve (1899) et L'Homme Moïse et la religion monothéiste (1939), le monde a basculé.

Après la ruine culturelle de la Grande Guerre, à quelle représentation du destin confier le projet d'émancipation de l'humanité ? Comment, face à la faillite des idéaux, concevoir les forces psychiques qui assujettissent les hommes ? La « faute tragique » telle que Freud l'avait héritée des Grecs permet-elle encore d'appréhender le désir meurtrier inconscient, son refoulement et la culpabilité civilisatrice ?

A partir de 1920, Freud remanie en profondeur son appareil théorique pour saisir les sources de la sauvagerie psychique, introduisant la pulsion de mort pour élucider l'aspiration à la destruction, ne renonçant jamais aux exigences de la raison lorsque « faire parler le destin » cherche à nommer les puissances qui dominent et tiennent captive l'humanité.

De l'inconnaissable des romantiques au mythe du meurtre originaire, de la controverse avec les détracteurs de l'inconscient à la réflexion sur l'assise scientifique de la psychanalyse, Freud ne cesse de soumettre à évaluation critique les « préjugés enthousiastes » du Siècle des Lumières, parcourant le chemin d'une désillusion dont nous sommes les héritiers directs.

Freud, continuateur de Kant et de Goethe, et interlocuteur de Thomas Mann — qui a partagé sa terrible lucidité face au désastre qui s'avançait.

Comment apprécier aujourd'hui l'effet de ce désastre sur le devenir de la psychanalyse ? Est-il seulement exact de parler de « crise » lorsque l'effondrement de la scène tragique a ébranlé l'architecture même de la pensée qui permettait de concevoir la symbolisation des destinées ?

En quelle « langue » le destin peut-il encore se dire ?

Biographies Contributeurs

Laurence Kahn

Laurence Kahn est membre de l’Association psychanalytique de France (APF) qu’elle a présidée de 2008 à 2010. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels Cures d’enfance (2004), Faire parler le destin (2005), L’écoute de l’analyste (2012), Le psychanalyste apathique et le patient postmoderne (2014) et, plus récemment, Ce que le nazisme a fait à la psychanalyse (2018).