Discours de la servitude volontaire

Discours de la servitude volontaire
Discours de la servitude volontaire
  • XLVI + 174 pages
  • Bibliographie
  • Livre broché
  • 14 x 22.5 cm
  • Critique de la politique
  • N° dans la collection : 16
  • Parution :
  • CLIL : 4127
  • EAN13 : 9782252046531
  • Code distributeur : 70117

Texte établi par Malcolm Smith, annoté par Malcolm Smith et Michel Magnien. Transcription par Charles Teste. Avec des textes de Miguel Abensour, Arlette Jouanna, Francine Markovits et André Pessel, Pascal Quignard et James C. Scott

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Présentation

Penseur météorique, auteur d’une hypothèse aussi subversive que scandaleuse, Étienne de La Boétie est âgé de dix-huit ans lorsqu’il écrit un texte que son ami Montaigne intitulera plus tard Discours de la servitude volontaire et auquel les calvinistes donneront le titre régicide de Contre Un.

L’hypothèse de la « servitude volontaire » inaugure une des enquêtes les plus vertigineuses sur la domination puisqu’elle interroge le « vice monstrueux » conduisant les dominés à consentir à leur servitude, et même à combattre pour elle. Selon un mouvement d’analyse inconnu jusqu’alors, La Boétie questionne la capture dangereuse du désir par le nom d’Un et ouvre le passage du psychique au politique. Interrogation intempestive de notre rapport au politique, médiateur de la dimension d’énigme de la domination, le Discours de la servitude volontaire n’a jamais cessé d’ouvrir et de déplacer le périmètre de sa réception.

Le parti pris de cette édition est de croiser l’interprétation d’une historienne (Arlette Jouanna) avec celles d’un anthropologue (James C. Scott), d’un écrivain (Pascal Quignard) et de trois philosophes (Miguel Abensour, André Pessel et Francine Markovits) pour que l’entrée dans la lecture suive une découpe pluridisciplinaire, prometteuse de nouvelles lumières.

Presse

Au temps de la politique de l'intime et de la société de surveillance, le « Discours de la servitude volontaire », de La Boétie, opportunément republié, prend une nouvelle actualité.
Le Figaro - 15/09/2022

Biographies Contributeurs

Miguel Abensour

Miguel Abensour est philosophe, il est le fondateur de la collection « Critique de la politique ». Il est l’auteur d’une œuvre considérable consacrée à l’utopie et à l’émancipation où l’on compte entre autres livres majeurs : La Démocratie contre l’État (le félin, 2004), Utopiques I à IV (Sens&Tonka, 2013 – 2016), Pour une philosophie politique critique (Sens&Tonka, 2009), Les passages Blanqui (Sens&Tonka, 2013), La communauté politique des tous uns (Les Belles Lettres, 2014). Il avait le projet d’écrire un livre sur La Boétie, que les trois textes ici rassemblés permettent d’appréhender. Il reste sans doute un des plus grands lecteurs de La Boétie. En 1976, il avait lui-même proposé dans sa collection une édition du Discours de la servitude volontaire qui a fait date avec des textes remarquables de Claude Lefort et de Pierre Clastres.

Arlette Jouanna

Arlette Jouanna est historienne, professeure émérite à l’Université de Montpellier III. Elle est spécialiste de l’histoire politique et sociale française du XVIe siècle auquel elle a consacré plusieurs livres, notamment Le devoir de révolte (Fayard, 1989). Elle a également écrit une biographie de Montaigne (Gallimard, 2018).

Francine Markovits

Francine Markovits est philosophe, professeure émérite à l’Université de Nanterre. Elle est une spécialiste du matérialisme français du XVIIIe siècle. Elle a écrit sur Diderot, Montesquieu, Condillac. « L’ouvroir de la tyrannie » est le dernier texte qu’André Pessel, secondé par son épouse Francine Markovits, a écrit avant sa mort.

André Pessel

André Pessel est philosophe, il a longtemps enseigné en khâgne au lycée Louis-le-Grand, spécialiste éminent de Spinoza et de la philosophie moderne française, il a écrit deux livres tous deux publiés dans la collection « Critique de la politique » : Dans l’Éthique de Spinoza (2018) et Les versions du sujet (2020).

Pascal Quignard

Pascal Quignard est écrivain. Il est l’auteur d’une œuvre prolifique faite de romans, d’essais, de traités, de récits. Son essai sur Maurice Scève, La Parole de la Délie (Mercure de France, 1974), ses Petits traités (Clivages, 1981 – 1984), ses Écrits de l’éphémère (Galilée, 2005), sa série de proses plus récente, Dernier Royaume, comptent parmi les grands textes de la littérature française contemporaine. À l’exception d’un court texte dans Les Désarçonnés (Dernier Royaume VII), il n’a jamais écrit sur La Boétie. Dans Les Désarçonnés il écrit à propos de La Boétie : « la liberté ne fait pas partie de l’essence de l’homme » et aussi : « Commencez par arrêter de voter pour vos ennemis. Arrêtez de vous donner des maîtres. Arrêtez de payer des surveillants pour vous épier. »

James C. Scott

James C. Scott est anthropologue, professeur émérite de science politique et d’anthropologie à l’Université de Yale. Ses travaux d’ethnographie conduits en Malaisie lui ont permis d’approfondir le concept de résistance infra-politique. Il s’est fait connaître du grand public en France grâce à la traduction de Zomia ou l’art de ne pas être gouverné (Seuil, 2013). Ont récemment été traduits aux éditions Lux un Petit éloge de l’anarchisme (2013) et aux éditions La Découverte Homo domesticus (2019) et L’œil de l’État (2021).

Consulter la table des matières

Remerciements 
Notice éditoriale 
Arlette Jouanna, Liberté et obéissance 
André Pessel et Francine Markovits, L’ouvroir de la tyrannie 

LE DISCOURS DE LA SERVITUDE VOLONTAIRE
Manuscrit de Mesmes 
Transcription 

James C. Scott, Une part non négligeable de la résistance consiste à simuler la servitude volontaire. « Ce n’est quand même pas à toi que je vais apprendre ça, Étienne ! » 

Pascal Quignard, Lettre sur La Boétie. Sur la dépendance passionnée de l’âme à sa parole 

Miguel Abensour, Lettre et notes inédites sur La Boétie 
Du bon usage de l’hypothèse de la servitude volontaire 
Spinoza et l’épineuse question de la servitude volontaire

Extrait